L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une condition fréquente chez les hommes de plus de 50 ans qui peut considérablement altérer la qualité de vie. Lorsque les médicaments ne suffisent plus à soulager les symptômes, la résection transurétrale de la prostate (RTUP) représente souvent la solution chirurgicale de référence. Cette intervention, parfois appelée « grattage de prostate » dans le langage courant, permet d’éliminer l’obstruction causée par l’augmentation du volume prostatique. Découvrons ensemble en quoi consiste cette procédure, ses indications, son déroulement et les alternatives possibles.
Si vous souffrez de troubles urinaires liés à une HBP, cet article vous aidera à comprendre les tenants et aboutissants de cette intervention courante en urologie, et à préparer efficacement votre discussion avec votre médecin.
Comprendre le grattage de la prostate (RTUP)
Qu’est-ce que la RTUP ?
La résection transurétrale de la prostate est une intervention chirurgicale mini-invasive qui consiste à retirer la partie centrale de la prostate qui obstrue le canal urinaire. Contrairement à d’autres types de chirurgies prostatiques, la RTUP ne nécessite pas d’incision externe car l’intervention se déroule entièrement par les voies naturelles.
Le chirurgien introduit un instrument appelé résectoscope par l’urètre jusqu’à la prostate. Cet appareil est équipé d’une caméra, d’une source lumineuse et d’une anse électrique qui permet de « découper » et retirer le tissu prostatique excédentaire. L’objectif est de créer un canal plus large pour faciliter l’écoulement de l’urine.
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La RTUP est considérée comme le « gold standard » des traitements chirurgicaux de l’HBP, avec plus de 90% des patients qui rapportent une amélioration significative de leurs symptômes urinaires après l’intervention.
Indications et préparation
La RTUP est généralement recommandée lorsque les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate sont modérés à sévères et que les traitements médicamenteux n’ont pas apporté de soulagement suffisant. Les indications spécifiques incluent :
- Symptômes urinaires sévères (score IPSS supérieur à 8) affectant la qualité de vie
- Rétention urinaire aiguë ou chronique nécessitant un sondage
- Infections urinaires récurrentes dues à l’obstruction
- Hématurie (sang dans les urines) d’origine prostatique
- Insuffisance rénale obstructive liée à l’HBP
- Calculs vésicaux secondaires à l’HBP
Avant l’intervention, une préparation rigoureuse est essentielle :
- Bilan préopératoire complet : analyses de sang (dont PSA), d’urine et évaluation de la fonction rénale
- Examen urodynamique pour évaluer précisément le fonctionnement de la vessie
- Arrêt des anticoagulants et antiagrégants plaquettaires (7 à 10 jours avant, selon avis du cardiologue)
- Consultation d’anesthésie pour déterminer le type d’anesthésie le plus adapté
- Antibioprophylaxie pour prévenir les infections post-opératoires
Il est important de signaler à votre urologue tous vos médicaments actuels, en particulier les anticoagulants et antiagrégants plaquettaires, car ils peuvent augmenter le risque de saignement pendant et après l’intervention.
Lisez des témoignages sur la récupération après une RTUP.
Le déroulement de l’intervention RTUP
Étapes de la procédure chirurgicale
La résection transurétrale de la prostate se déroule généralement sous anesthésie générale ou rachianesthésie (péridurale). L’intervention dure habituellement entre 30 et 90 minutes, selon le volume de la prostate à réséquer. Voici les principales étapes de cette procédure :
- Installation du patient en position gynécologique (jambes écartées et surélevées)
- Introduction du résectoscope dans l’urètre après lubrification appropriée
- Examen endoscopique de l’urètre, de la vessie et de la prostate
- Résection progressive du tissu prostatique obstructif à l’aide de l’anse électrique
- Irrigation continue avec du sérum physiologique pour maintenir une bonne visibilité
- Coagulation des vaisseaux sanguins pour contrôler les saignements
- Évacuation des fragments de prostate (appelés « copeaux ») de la vessie
- Mise en place d’une sonde urinaire à trois voies pour l’irrigation post-opératoire
La résection commence généralement au niveau du col vésical (jonction entre la vessie et la prostate) et progresse vers l’apex prostatique (partie inférieure de la prostate), en retirant le tissu par couches successives jusqu’à ce que la capsule prostatique soit visible.
Technologies et instruments utilisés
Le résectoscope est l’instrument principal de la RTUP. Il s’agit d’un tube fin (24 à 27 French de diamètre) équipé de plusieurs composants essentiels :
- Système optique avec caméra haute définition pour visualiser l’intérieur de l’urètre et de la prostate
- Source lumineuse pour éclairer la zone opératoire
- Anse de résection (monopolaire ou bipolaire) qui utilise le courant électrique pour couper le tissu
- Système d’irrigation continue pour maintenir la visibilité et éliminer les débris
- Canal opérateur permettant l’introduction d’instruments complémentaires
Il existe deux types principaux de résectoscopes :
- Résectoscope monopolaire (traditionnel) : utilise une solution de glycine comme liquide d’irrigation
- Résectoscope bipolaire (plus récent) : utilise du sérum physiologique, réduisant le risque de syndrome de résorption du liquide d’irrigation
La technologie bipolaire présente plusieurs avantages, notamment une meilleure sécurité pour les patients ayant des problèmes cardiaques et une réduction du risque de syndrome de RTUP (complication liée à l’absorption excessive de liquide d’irrigation).
L’évacuateur d’Ellik est un autre instrument important utilisé pour retirer les fragments de prostate de la vessie à la fin de la procédure.
Risques, complications et convalescence
Complications potentielles à court et long terme
Comme toute intervention chirurgicale, la RTUP comporte certains risques. Il est important d’en être informé, même si la majorité des patients ne rencontrent pas de complications majeures.
Complications à court terme (durant les premières semaines) :
- Saignements (2-10% des cas) : peuvent nécessiter une transfusion sanguine dans 2-4% des cas
- Infection urinaire (1-5%) : généralement traitée par antibiotiques
- Rétention urinaire temporaire après le retrait de la sonde
- Syndrome de RTUP (moins de 1%) : absorption excessive de liquide d’irrigation causant des troubles électrolytiques
- Perforation de la capsule prostatique (1-2%) : peut prolonger la durée d’hospitalisation
Complications à long terme :
- Éjaculation rétrograde (65-75%) : le sperme remonte dans la vessie au lieu d’être éjaculé par l’urètre
- Sténose urétrale (2-5%) : rétrécissement de l’urètre nécessitant parfois une dilatation
- Sclérose du col vésical (1-3%) : cicatrisation excessive nécessitant parfois une nouvelle intervention
- Incontinence urinaire (1-3%) : généralement temporaire mais parfois permanente
- Dysfonction érectile (5-10%) : plus fréquente chez les patients ayant déjà des problèmes d’érection
L’éjaculation rétrograde est l’effet secondaire le plus fréquent de la RTUP. Bien qu’elle n’affecte pas le plaisir sexuel ni la capacité d’érection, elle rend l’homme généralement infertile. Il est important d’en discuter avant l’intervention si vous avez un projet de paternité.
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Durée d’hospitalisation et récupération
La durée d’hospitalisation après une RTUP varie généralement de 1 à 3 jours, selon la récupération individuelle et les protocoles de l’établissement. Voici les étapes typiques de la convalescence :
- Période immédiate post-opératoire (1-3 jours) :
- Port d’une sonde urinaire avec irrigation continue pour prévenir la formation de caillots
- Surveillance des saignements et de la couleur des urines
- Gestion de la douleur par analgésiques
- Retrait de la sonde (généralement après 1-3 jours) :
- Vérification de la capacité à uriner normalement
- Mesure du résidu post-mictionnel par échographie
- Retour à domicile :
- Prescription d’antibiotiques pour prévenir l’infection
- Conseils pour la gestion des symptômes urinaires transitoires
- Convalescence (4-6 semaines) :
- Éviter les efforts physiques intenses et le port de charges lourdes
- Maintenir une hydratation adéquate (2-3 litres par jour)
- Éviter la constipation qui peut augmenter la pression sur la zone opérée
Pendant les premières semaines après l’intervention, il est normal de ressentir :
- Une légère brûlure en urinant
- Un besoin fréquent d’uriner
- La présence de sang dans les urines (surtout après un effort)
Ces symptômes s’améliorent progressivement. La récupération complète prend généralement 4 à 6 semaines, mais l’amélioration des symptômes urinaires est souvent perceptible dès le retrait de la sonde.
Suivi post-opératoire et récupération
Gestion de la douleur
Après une RTUP, la douleur est généralement modérée et bien contrôlée par des analgésiques classiques. La gestion efficace de la douleur est essentielle pour une récupération optimale :
- Pendant l’hospitalisation : des antalgiques sont administrés régulièrement, souvent par voie intraveineuse les premières 24 heures
- Après le retour à domicile : des analgésiques oraux comme le paracétamol sont généralement suffisants
- En cas de spasmes vésicaux (contractions douloureuses de la vessie) : des antispasmodiques peuvent être prescrits
Les douleurs les plus fréquemment rapportées sont :
- Une sensation de brûlure lors de la miction (diminue progressivement sur 1-2 semaines)
- Des spasmes vésicaux, surtout pendant le port de la sonde
- Une légère douleur périnéale (entre le scrotum et l’anus)
Si la douleur devient sévère, s’accompagne de fièvre ou d’une incapacité à uriner, consultez immédiatement votre médecin car ces symptômes peuvent indiquer une complication.
Conseils pour une bonne convalescence
Pour optimiser votre récupération après une résection transurétrale de la prostate et réduire le risque de complications, suivez ces recommandations :
- Hydratation :
- Buvez 2 à 3 litres d’eau par jour pour maintenir un bon flux urinaire
- Limitez la consommation d’alcool et de caféine qui peuvent irriter la vessie
- Alimentation :
- Privilégiez une alimentation riche en fibres pour éviter la constipation
- Évitez les aliments épicés qui peuvent irriter les voies urinaires
- Activité physique :
- Reprenez progressivement la marche dès le lendemain de l’intervention
- Évitez les sports intenses, le vélo et le port de charges lourdes pendant 4-6 semaines
- Montez les escaliers lentement et limitez les longs trajets en voiture
- Soins locaux :
- Prenez des bains de siège tièdes pour soulager l’inconfort
- Portez des sous-vêtements confortables, non serrés
- Reprise de l’activité sexuelle :
- Attendez généralement 3-4 semaines ou selon les recommandations de votre urologue
- Soyez préparé à l’éjaculation rétrograde (absence d’émission de sperme)
- Exercices du plancher pelvien :
- Pratiquez régulièrement des exercices de Kegel pour renforcer les muscles du plancher pelvien
- Ces exercices peuvent aider à améliorer le contrôle urinaire
Signes nécessitant une consultation médicale urgente :
- Incapacité à uriner (rétention urinaire)
- Saignements abondants avec caillots
- Fièvre supérieure à 38°C
- Douleurs intenses non soulagées par les analgésiques
- Urines troubles ou malodorantes (signe d’infection)
Un suivi régulier avec votre urologue est essentiel. La première consultation post-opératoire a généralement lieu 4 à 6 semaines après l’intervention pour évaluer les résultats et discuter des analyses histologiques des tissus prélevés.
Alternatives à la RTUP et innovations
Autres options chirurgicales et mini-invasives
Bien que la RTUP reste le traitement de référence pour l’hypertrophie bénigne de la prostate, plusieurs alternatives ont été développées ces dernières années, offrant parfois moins d’effets secondaires ou une récupération plus rapide :
Procédure | Principe | Avantages | Inconvénients | Taille de prostate idéale |
---|---|---|---|---|
Vaporisation photosélective (PVP) | Utilise un laser GreenLight pour vaporiser le tissu prostatique | Moins de saignements, adapté aux patients sous anticoagulants | Pas d’analyse histologique possible | Petite à moyenne (<80g) |
Énucléation au laser Holmium (HoLEP) | Retire la prostate en gros morceaux à l’aide d’un laser | Efficace pour les grosses prostates, résultats durables | Technique complexe, courbe d’apprentissage longue | Moyenne à grande (>80g) |
UroLift | Implants qui écartent le tissu prostatique | Préserve la fonction sexuelle, procédure rapide | Moins efficace à long terme, ne convient pas à tous les patients | Petite à moyenne (<60g) |
Rezum | Injection de vapeur d’eau dans la prostate | Mini-invasif, préserve l’éjaculation, ambulatoire | Efficacité à long terme moins établie | Petite à moyenne |
Aquablation | Jet d’eau à haute pression guidé par imagerie | Précision, réduction des effets secondaires sexuels | Technologie récente, recul limité | Variable |
Embolisation des artères prostatiques | Occlusion des artères alimentant la prostate | Non chirurgical, préserve la fonction sexuelle | Efficacité variable, non disponible partout | Moyenne à grande |
Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs :
- Taille et forme de la prostate
- Âge et état de santé général du patient
- Prise de médicaments anticoagulants
- Préoccupations concernant la fonction sexuelle
- Expérience du chirurgien avec les différentes techniques
Discutez avec votre urologue des options les plus adaptées à votre situation spécifique.
Innovations technologiques récentes
Le domaine du traitement chirurgical de l’HBP connaît des avancées constantes. Voici les innovations les plus récentes :
- RTUP bipolaire : évolution de la RTUP traditionnelle utilisant un courant bipolaire et du sérum physiologique comme liquide d’irrigation, réduisant significativement le risque de syndrome de RTUP et permettant de traiter des prostates plus volumineuses
- Lasers de nouvelle génération : développement de lasers plus précis et plus puissants (Thulium, Diode) permettant des interventions plus rapides et avec moins de complications
- Systèmes d’imagerie peropératoire : intégration de l’échographie transrectale ou de l’IRM pour guider plus précisément la résection
- Robotique : développement de systèmes robotisés pour améliorer la précision des gestes chirurgicaux, particulièrement utile pour l’adénomectomie prostatique (retrait de grosses prostates)
- Techniques combinées : association de différentes technologies (laser + résection électrique) pour optimiser les résultats
Ces innovations visent principalement à :
- Réduire les complications et effets secondaires
- Raccourcir la durée d’hospitalisation
- Accélérer la récupération post-opératoire
- Préserver au maximum les fonctions sexuelles
- Améliorer les résultats à long terme
La recherche continue dans ce domaine, avec notamment des essais cliniques sur des techniques encore plus mini-invasives et des traitements ciblés utilisant des technologies avancées d’imagerie.
Suivi post-opératoire et récupération
Gestion de la douleur
Après une RTUP, la douleur est généralement modérée et bien contrôlée par des analgésiques classiques. La gestion efficace de la douleur est essentielle pour une récupération optimale :
- Pendant l’hospitalisation : des antalgiques sont administrés régulièrement, souvent par voie intraveineuse les premières 24 heures
- Après le retour à domicile : des analgésiques oraux comme le paracétamol sont généralement suffisants
- En cas de spasmes vésicaux (contractions douloureuses de la vessie) : des antispasmodiques peuvent être prescrits
Les douleurs les plus fréquemment rapportées sont :
- Une sensation de brûlure lors de la miction (diminue progressivement sur 1-2 semaines)
- Des spasmes vésicaux, surtout pendant le port de la sonde
- Une légère douleur périnéale (entre le scrotum et l’anus)
Si la douleur devient sévère, s’accompagne de fièvre ou d’une incapacité à uriner, consultez immédiatement votre médecin car ces symptômes peuvent indiquer une complication.
Conseils pour une bonne convalescence
Pour optimiser votre récupération après une résection transurétrale de la prostate et réduire le risque de complications, suivez ces recommandations :
- Hydratation :
- Buvez 2 à 3 litres d’eau par jour pour maintenir un bon flux urinaire
- Limitez la consommation d’alcool et de caféine qui peuvent irriter la vessie
- Alimentation :
- Privilégiez une alimentation riche en fibres pour éviter la constipation
- Évitez les aliments épicés qui peuvent irriter les voies urinaires
- Activité physique :
- Reprenez progressivement la marche dès le lendemain de l’intervention
- Évitez les sports intenses, le vélo et le port de charges lourdes pendant 4-6 semaines
- Montez les escaliers lentement et limitez les longs trajets en voiture
- Soins locaux :
- Prenez des bains de siège tièdes pour soulager l’inconfort
- Portez des sous-vêtements confortables, non serrés
- Reprise de l’activité sexuelle :
- Attendez généralement 3-4 semaines ou selon les recommandations de votre urologue
- Soyez préparé à l’éjaculation rétrograde (absence d’émission de sperme)
- Exercices du plancher pelvien :
- Pratiquez régulièrement des exercices de Kegel pour renforcer les muscles du plancher pelvien
- Ces exercices peuvent aider à améliorer le contrôle urinaire
Signes nécessitant une consultation médicale urgente :
- Incapacité à uriner (rétention urinaire)
- Saignements abondants avec caillots
- Fièvre supérieure à 38°C
- Douleurs intenses non soulagées par les analgésiques
- Urines troubles ou malodorantes (signe d’infection)
Un suivi régulier avec votre urologue est essentiel. La première consultation post-opératoire a généralement lieu 4 à 6 semaines après l’intervention pour évaluer les résultats et discuter des analyses histologiques des tissus prélevés.
Impact sur la qualité de vie et la sexualité
Effets sur la fonction sexuelle
L’impact de la RTUP sur la fonction sexuelle est un sujet important à comprendre avant l’intervention :
- Éjaculation rétrograde :
- Concerne 65-75% des patients après RTUP
- Le sperme remonte dans la vessie au lieu d’être éjaculé par l’urètre
- N’affecte pas la sensation d’orgasme ni le plaisir sexuel
- Rend généralement l’homme infertile (des techniques de prélèvement de sperme dans les urines peuvent être envisagées si désir de paternité)
- Fonction érectile :
- La RTUP n’affecte généralement pas directement la capacité d’érection
- 5-10% des patients peuvent développer une dysfonction érectile, souvent liée à des facteurs préexistants
- Des traitements efficaces existent en cas de problèmes d’érection post-opératoires
- Libido :
- Généralement non affectée par l’intervention
- Peut même s’améliorer avec la réduction des symptômes urinaires et de l’anxiété associée
Il est important de discuter ouvertement de ces questions avec votre urologue avant l’intervention, surtout si vous avez des préoccupations concernant votre vie sexuelle ou des projets de paternité.
Amélioration des symptômes urinaires
L’un des principaux bénéfices de la RTUP est l’amélioration significative des symptômes urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate :
- Amélioration du débit urinaire : augmentation du débit maximal (Qmax) de 125% en moyenne
- Réduction des symptômes obstructifs :
- Diminution ou disparition des difficultés à commencer à uriner
- Réduction de la sensation de vidange incomplète de la vessie
- Amélioration de la force et de la continuité du jet urinaire
- Réduction des symptômes irritatifs :
- Diminution de la fréquence des mictions, en particulier nocturnes (nycturie)
- Réduction des urgences urinaires
- Diminution du résidu post-mictionnel : réduction du volume d’urine restant dans la vessie après la miction
Les résultats sont généralement rapides et durables :
- Amélioration initiale dès le retrait de la sonde urinaire
- Stabilisation des résultats après 2-3 mois
- Maintien des bénéfices à long terme (80-90% des patients restent satisfaits après 10 ans)
Le score IPSS (International Prostate Symptom Score) diminue généralement de 15-20 points avant l’intervention à 5-8 points après, ce qui représente une amélioration significative de la qualité de vie.
Conclusion
La résection transurétrale de la prostate (RTUP) demeure le traitement de référence pour l’hypertrophie bénigne de la prostate symptomatique résistante aux traitements médicamenteux. Cette intervention, bien que courante et standardisée, nécessite une évaluation préopératoire rigoureuse et un suivi attentif pour maximiser les bénéfices et minimiser les risques.
Les points essentiels à retenir :
- La RTUP offre une amélioration significative et durable des symptômes urinaires dans plus de 90% des cas
- L’éjaculation rétrograde est l’effet secondaire le plus fréquent (65-75%), mais n’affecte pas le plaisir sexuel
- La convalescence dure généralement 4 à 6 semaines, avec une reprise progressive des activités
- Des alternatives mini-invasives existent et peuvent être plus adaptées selon les cas spécifiques
- Un suivi régulier avec l’urologue est essentiel pour surveiller l’évolution à long terme
Si vous souffrez de troubles urinaires liés à une hypertrophie de la prostate, n’hésitez pas à consulter un urologue pour discuter des options thérapeutiques adaptées à votre situation. Une prise en charge précoce et appropriée permet généralement d’éviter les complications et d’améliorer considérablement la qualité de vie.
Avez-vous des questions sur la RTUP ou d’autres traitements de l’HBP ? Parlez-en à votre médecin ou à un spécialiste en urologie qui pourra vous conseiller personnellement.
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